vendredi 7 juin 2019

5 JUIN 1967 LE MENSONGE QUI A TRANSFORME LE MOYEN ORIENT

La Nakba : c’est ainsi que chaque année, les "Palestiniens" et leurs alliés commémorent la catastrophe que fut, pour eux, la guerre des Six jours. Une catastrophe qui entraîna, selon eux, une nouvelle vague de plus de 300 000 réfugiés de Judée et de Samarie. Ils « oublient » comment tout a commencé.


En ce tout début de juin 1967, la guerre entre l’Egypte et IsraEL était devenue inévitable. Nasser avait procédé au blocus des détroits de la Mer rouge qui commandent l’accès au port israélien d’Eilat, chassé la force d’intervention de l’ONU stationnée dans le Sinaï, en vertu des accords de cessez-le-feu de 1956, et dépêchait ses troupes dans la péninsule. 

Dans les rues du Caire et des grandes villes du pays une foule hystérique hurlait « hitbach hitbach el yahoud – égorgeons, égorgeons les Juifs. » Tandis que l’Etat-major israélien mettait au point sa stratégie, le gouvernement faisait savoir au roi Hussein, par tous les moyens possibles et imaginables, qu’il n’avait aucun contentieux avec son pays et que le conflit qui s’annonçait visait uniquement l’Egypte.


Pourtant, pour les centaines de milliers d’Israéliens qui vivaient alors dans la partie occidentale de Jérusalem, le 5 juin réveille le souvenir du déluge de feu qui s’est abattu sur la ville, alors qu’elle n’était en rien préparée à la guerre.

Tout a commencé par des tirs sporadiques, sans doute des initiatives individuelles des soldats jordaniens qui se trouvaient le long de la ligne de démarcation et qui voulaient montrer leur solidarité avec les « frères égyptiens. »  Il n’y avait alors qu’une force israélienne restreinte – moins de deux mille hommes – dans la ville. Ils reçurent l’ordre de ne pas riposter. Il fallait, expliquera-t-on par la suite, permettre au roi de sauver la face. Hussein se serait-il contenté de ce baroud d’honneur ? On ne le saura jamais.


Ce que l’on sait c’est que le président égyptien l’appelle alors sur une ligne qu’il croit sûre et l’exhorte à ouvrir un nouveau front. « Nous sommes en train de gagner, joignez-vous à nos troupes victorieuses ! »


La tentation est trop forte : à 10 h 45, le roi annonce sur radio Amman que « la bataille décisive est commencée. » Un peu plus tôt cette même radio avait clamé « Tirez, tirez jusqu’à la fin. La fin d’Israël est entre nos mains. »  Les dés étaient jetés.


A onze heures, ce ne sont plus seulement des tirs d’armes automatiques : les canons jordaniens tonnent.  Ils vont tirer sans discontinuer jusqu’à la nuit. Six mille bâtiments sont atteints ; il y a un millier de blessés et une vingtaine de morts. Réfugiés dans les abris, les habitants – surtout des femmes, des enfants et des vieillards, car les hommes valides ont été mobilisés –  attendent impuissants l’arrivée des renforts. Une attente qui sera longue.


Chaque coup de canon répercuté d’une colline à l’autre ravive l’angoisse.  Comment ne pas penser aussi à ces hurlements que poussaient les foules égyptiennes quelques jours auparavant ?


Les Jordaniens vont-ils forcer les défenses de la garnison et déferler sur la ville ? On connait la suite. La garnison a tenu bon, les renforts sont arrivés, les Jordaniens ont commencé à battre en retraite et ont été poursuivis jusqu’au Jourdain.



L’histoire retiendra que si le roi Hussein ne s’était pas laissé tenté par Nasser, il n’aurait pas perdu les quartiers est de Yérouchalaïm, la Judée et la Samarie.


Au fait, avant la guerre des Six-jours, personne – et surtout pas les "Palestiniens" – ne réclamait la création d’un état "palestinien" sur ces territoires conquis, occupés par la Transjordanie qui y avait détruit les synagogues et interdit toute présence juive depuis 1948.


d'après ©Michèle Mazel

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