QUE
CACHE LE HAMAS À RAFAH ET POURQUOI BIDEN NE VEUT-IL PAS QUE L’ARMÉE ISRAÉLIENNE
LE TROUVE ?
https://www.dreuz.info/2024/06/que-cache-le-hamas-a-rafah-et-pourquoi-biden-ne-veut-il-pas-que-larmee-israelienne-le-trouve-299086.html
GALLY LE
3 JUIN 2024
Avant l’opération des Forces de défense israéliennes (FDI) visant
à détruire le Hamas et à obtenir la libération de plus de 100 otages – dont 8
Américains – qui se trouveraient à Rafah et dans ses environs, les dirigeants
du monde entier, de Joe Biden aux dirigeants de gauche de l’Union européenne en
passant par le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, ont paniqué et ont ordonné à Israël d’anticiper les
moyens nécessaires pour mettre fin à la guerre.
Pourquoi
les dirigeants du monde entier ont-ils réclamé à cor et à cri qu’Israël ne
fasse rien ?
Que cachent-ils ? Il s’avère qu’ils cachent beaucoup de choses.
Plus
d’un million d’habitants de Gaza se seraient réfugiés dans des zones
humanitaires sûres à Rafah, et
le Hamas les a utilisés comme boucliers humains pour s’assurer qu’Israël
n’envahirait pas la région. Une opération israélienne obligerait la
communauté internationale à mettre en garde Israël contre de telles actions
visant à protéger les civils. En effet, la stratégie du Hamas consistant à sacrifier des civils
a conduit la Norvège, l’Espagne et l’Irlande à décider que le terrorisme devait être
récompensé par la reconnaissance d’un État palestinien. C’est l’équivalent
moral d’offrir un Reich restauré à Adolph Hitler.
Israël, sans se laisser décourager par les appels à la vertu de la communauté internationale et déterminé à vaincre le Hamas et à sauver les otages, est entré dans Rafah. Avant que les FDI n’entrent, elles ont inondé Rafah d’instructions : elles ont envoyé aux civils gazaouis des appels téléphoniques, des SMS et des millions de tracts les exhortant à quitter la zone avant une incursion israélienne. Elles ont littéralement averti l’ennemi de leur arrivée et encouragé les civils à fuir. Près d’un million de Gazaouis se sont réfugiés dans les zones humanitaires de Rafah.
Pendant ce temps, Israël continuait à négocier la libération des otages par l’intermédiaire des “bons” offices des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. Le 6 mai, le Hamas a accepté les conditions du cessez-le-feu.
Seulement, ce qui s’est passé en réalité, c’est que les conditions qu’ils ont acceptées n’étaient pas les conditions négociées que les États-Unis, le Qatar et Israël avaient vues.
En effet, l’Égypte a modifié les conditions du cessez-le-feu de manière à ce que le Hamas obtienne une “victoire” et dise qu’il a accepté les conditions, mais ces dernières, telles qu’elles ont été modifiées, étaient scandaleuses.
Même le négociateur américain, William Burns, chef de la
CIA, était mystifié et indigné. À quel genre de jeu absurde l’Égypte
jouait-elle ? Le Caire a fait miroiter aux Israéliens et aux autres
négociateurs un leurre qui a entraîné, il va sans dire, l’échec des
négociations.
Le premier jour où les FDI sont entrées dans
Rafah, à la mi-mai, elles ont découvert des centaines de tunnels, dont plus de
50 tunnels souterrains à double sens entre Rafah et l’Égypte. Des dizaines
d’autres tunnels transfrontaliers ont été découverts depuis, le long de la
frontière entre Rafah et l’Égypte. Certains tunnels étaient pavés et
suffisamment larges pour permettre
le passage de camions de marchandises de grande taille. Les FDI ont
également trouvé d’autres preuves macabres de la barbarie du Hamas, les corps
d’otages volés en Israël le 7 octobre 2023. Certains, comme Shani Louk, avaient
été violés, démembrés et assassinés, et leur cadavre avait été exhibé à Gaza
comme un trophée par les terroristes barbares, tandis que d’autres avaient été
torturés dans les tunnels et assassinés sur place. Outre les dépouilles des
otages, les FDI ont saisi des centaines d’armes et de matériel de guerre. Elles
ont découvert des colis de
secours de l’ONU, de la nourriture, de l’argent liquide, de l’électricité, des
logements, des bureaux, etc. Une métropole souterraine a été construite
par le Hamas à Rafah.
La construction des villes
souterraines de Gaza présente un intérêt particulier pour les finances
égyptiennes. Les Égyptiens sont réputés pour leurs pyramides en surface. Il
s’avère qu’ils savent qu’il est également intéressant de construire sous terre.
Sur le marché du Moyen-Orient, la culture du souk est une affaire de bakchich
(pots-de-vin).
L’Égypte a construit un formidable mur frontalier, que Donald Trump n’aurait
même pas pu imaginer dans un rêve pour l’Amérique. Ce mur est impénétrable, militarisé et étroitement
gardé par les troupes et les forces de sécurité égyptiennes. Pour les habitants
de Gaza qui cherchent à sortir de la bande de Gaza, le chemin est tout tracé.
Le bakchich. Plus de 5 000 dollars par personne. Elle a également servi de
porte d’entrée à l’aide internationale et à la contrebande dans la bande de
Gaza, ce qui a permis au détenteur des clés frontalières de réaliser plus de 88 millions de dollars de bénéfices.
Le détenteur de ces clés est un
chef tribal bédouin nommé Ibrahim al-Organi, aujourd’hui l’homme le plus riche
du nord du Sinaï. Mais comment un ancien contrebandier a-t-il pu accéder à un
poste de prince chargé du contrôle des frontières ? Grâce à ses relations avec
le gouvernement égyptien, Ibrahim al-Organi a cultivé des liens extrêmement
étroits avec le président égyptien al-Sisi et, plus important encore, avec le
fils de ce dernier, Mahmoud. Le général Mahmoud al-Sisi est le chef adjoint des
services de renseignement égyptiens et il siège au conseil d’administration
d’Organi. Il est bon d’avoir des amis haut placés et, dans le cas d’Organi, cela lui a permis, ainsi qu’à ceux qui font
partie de son réseau, de devenir très riches.
Chaque jour, de nouvelles preuves de la contrebande égyptienne dans la
bande de Gaza sont apportées. Le 31 mai 2024, les services de renseignement ont
découvert des missiles sol-air introduits clandestinement à Rafah depuis
l’Égypte. L’importante cache aurait été utilisée pour abattre les
hélicoptères de Tsahal. Combien d’argent a changé de mains pour que
l’Egypte ait fermé les yeux (ou ait été complice) dans ce type d’opérations de
contrebande ?
Le trafic permet
d’expliquer les actions désespérées de l’Égypte, jusqu’à son effort
diplomatique maladroit. L’embarras qui va s’abattre sur le gouvernement
égyptien pour SA PERFIDIE À
L’ÉGARD D’ISRAËL et de son protecteur américain
sera catastrophique pour la réputation et les finances de la famille al-Sisi.
(Note elisrael: PERFIDIE DE L'EGYPTE A L'EGARD DU TRAITE DE PAIX DE 1979 ET DE LA RESTITUTION DU SINAI PAR ISRAEL)
Pourquoi
Washington a-t-il fait pression sur Israël pour qu’il reste à l’extérieur de
Rafah, y compris en retenant des armes pour empêcher les FDI d’entrer ?
Qu’est-ce que l’équipe Biden y gagne ? Éviter l’humiliation totale.
Joe
Biden, Antony Blinken et Jake Sullivan sont à cheval sur un soi-disant
engagement à toute épreuve en faveur de la sécurité d’Israël, d’une part, et
sur un parti démocrate rétif et de plus en plus hostile au seul allié
démocratique de l’Amérique au Moyen-Orient, d’autre part. L’équipe de Biden est
obligée de concilier le fait qu’elle vend Israël tout en reconnaissant
qu’Israël obéit aux lois de la guerre et au droit humanitaire international.
Biden, Blinken et Sullivan haranguent constamment Israël pour qu’il ne
franchisse aucune de leurs lignes rouges artificielles dans le but de limiter
les activités des FDI, plus récemment à Rafah. Ils sont ensuite contraints de
reconnaître publiquement que Israël n’a franchi aucune ligne rouge.
En mars, lors de son discours sur l’état de l’Union, Joe Biden a stupidement
annoncé que les États-Unis allaient construire une jetée flottante pour
faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Personne n’a demandé
cette jetée. M. Biden a assuré qu’il n’y aurait pas de troupes américaines sur
le terrain à Gaza, bien que la construction soit effectuée par l’armée
américaine. La Maison Blanche a déclaré que Tsahal serait chargé de sécuriser
la jetée tout en menant une guerre juste pour vaincre une armée terroriste.
L’approche absurde de M. Biden à l’égard de Gaza a été mise en évidence lors de
la première livraison d’aide à Gaza à travers la jetée. Sur les quelque 600
tonnes de nourriture débarquées de la jetée nouvellement construite le 18 mai, près de 75 % ont été pillées avant d’atteindre
l’entrepôt de l’ONU situé à seulement huit miles de là. Pour ne rien arranger,
la jetée de Biden, d’une valeur de 320 millions de dollars, s’est détachée de
ses amarres et les navires envoyés pour la récupérer se sont échoués dans la
ville israélienne d’Ashdod. Ce projet s’est avéré être un désastre total. Personne à Rafah n’en a profité.
Sinon,
pourquoi Biden est-il si catégorique sur le fait que les FDI ne peuvent pas
aller plus loin dans Rafah ? Quelles autres humiliations l’Amérique
espère-t-elle garder sous silence ?
Récemment, à la suite d’une frappe chirurgicale réussie d’Israël à Rafah visant
à éliminer deux cerveaux terroristes, une zone humanitaire sûre a pris feu et
plusieurs civils ont été tués. Les publicitaires du Hamas ont blâmé la frappe
israélienne. Les FDI ont mené une enquête qui a révélé que l’incendie s’était
déclaré à plus de 1,7 kilomètre de la frappe des FDI et qu’il n’avait pas été
causé par leur action. Il s’agit plutôt d’un entrepôt de munitions situé à
Rafah, à proximité de la zone humanitaire, et dont l’explosion a provoqué
l’incendie. Le Hamas a volontairement stocké des munitions hautement
combustibles à côté d’une zone humanitaire pour les civils.
Les
munitions elles-mêmes étaient assez intéressantes. Il s’avère que de nombreuses
munitions fabriquées aux États-Unis ont été vendues à l’Égypte. Israël
contrôlant désormais l’ensemble de la zone frontalière entre Gaza et l’Égypte,
il est pratiquement certain que d’autres preuves de la contrebande d’armes de
fabrication américaine par l’Égypte et d’une éventuelle collusion avec le Hamas
seront apportées. Qu’adviendra-t-il alors des relations entre les États-Unis et
l’Égypte ?
L’opération
des forces de défense israéliennes à Rafah devrait permettre de découvrir des
montagnes de preuves de l’existence de nouveaux échanges d’argent.
Ce qui
devient évident, c’est que l’Egypte et l’Amérique avaient de nombreuses raisons
de vouloir qu’Israël reste en dehors de Rafah. Les secrets qui seront révélés
par les opérations de Tsahal pourraient bien surprendre le monde civilisé alors
qu’Israël se bat pour vaincre les barbares.
Bonnie Glick est l’ancienne administratrice adjointe et directrice des
opérations de l’Agence américaine pour le développement international. Elle
est Senior Fellow à la Foundation for Defense of Democracies.
Source : Townhall
Reproduction
autorisée avec la mention suivante : © traduction par Gally pour Dreuz.info.