jeudi 26 février 2009

LA FINANCE ISLAMIQUE AU SECOURS DE LA CRISE

B''H
LES NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE LA FINANCE ISLAMIQUE
citation de :
http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/300326035-les-nouvelles-opportunites-de-la-finance-islamique.htm
« Moins affectée par la crise, la finance islamique constitue une source de financement importante dans un environnement où les liquidités se sont raréfiées. Elle progresse depuis dix ans de 15 à 20 %. Les actifs islamiques sous gestion dans le monde avoisinent aujourd'hui 700 milliards de dollars. Il était de l'intérêt stratégique pour la France de réunir les conditions propices au développement de ce nouveau segment de marché… »
(extrait de l’invitation gratuite au Salon des Entrepreneurs de Paris des 4 et 5 février 2009 du journal financier « Les Echos ») :

Le ministère des Finances et de l'Economie a adopté le 18 décembre 2008 les textes fiscaux qui vont permettre à la France de " mieux accueillir " les investisseurs immobiliers respectant les règles de l'éthique musulmane. " Une bonne nouvelle pour l'attractivité de la place de Paris ", se félicite Mohamed Bachir Ould Sass, expert de droit musulman et membre de l'Acerfi (1). Ajoutant que " ces nouvelles mesures ouvrent aux investisseurs des pays du Golfe l'opportunité de diversifier leur portefeuille ".

Il était temps que la France rattrape son retard sur la Grande-Bretagne. Notre voisin a en effet pris des dispositions pour travailler avec les fonds islamiques il y a cinq ans et ainsi profité de la manne pétrolière de ces pays. " Alors que les placements spécifiquement immobiliers des fonds moyen-orientaux s'élèvent à quelque 320 milliards de dollars dans le monde, ils n'ont représenté que 2 % des volumes investis en France en 2008, avec un pic de l'ordre de 5 % en 2007, et ils ont porté sur 7 % outre-Manche et même jusqu'à 10 % en 2007, confirmant l'hégémonie britannique sur cette source financière ", indique Anass Patel, directeur de l'investissement et de la stratégie chez DTZ Asset Management Europe. " Le marché de l'investissement français, avec ses fondamentaux plus équilibrés que dans d'autres pays européens, pourrait attirer davantage de liquidités, dès lors que des signaux positifs leur sont envoyés comme a commencé à le faire Bercy et Europlace ", commente cet expert.

LES PRINCIPES

"Alors que les acquisitions classiques d'actifs immobiliers se signent entre acheteur et créancier, celles des fonds islamiques requièrent un troisième intervenant sous la forme d'une société ad hoc créée pour permettre l'achat d'un immeuble moyennant la contraction d'un emprunt.
Le comité charia qu'est l'Acerfi (1) a pour vocation de valider les contrats financiers afin de permettre aux musulmans d'acquérir des biens en conformité avec les principes éthiques de l'Islam, poursuit Mohamed Bachir Ould Sass.
Dans cette optique, nous sommes animés par une forte volonté de contribuer à la compétitivité de la France par le biais du développement de la finance éthique et l'aide à la création de produits financiers destinés à une population de cinq (? NDLR) millions de Français de confession musulmane, soit la communauté musulmane la plus importante d'Europe. "

Les interdictions
Bercy est déterminé à stimuler les placements en provenance du Golfe. Trois interdictions principales distinguent cet islam financier :
  • la pratique de l'intérêt et de l'usure, d'ailleurs contestée par les trois religions monothéistes,
  • celle de la spéculation
  • et celle de l'induction en erreur.
Sont naturellement exclues les activités jugées illicites, de facto hors du champ d'investissement islamique : industries du tabac, de l'alcool et de l'armement, pornographie, consommation de porc.

En accord avec ces principes, les nouvelles mesures fiscales adoptées fin 2008 concernent deux techniques de financement : les contrats d'achat qui font l'objet d'une vente à tempérament, c'est-à-dire dont le paiement est différé incluant une marge (murabahas) et les " obligations " islamiques (sukuks) adossées à des actifs tangibles. " L'objectif est d'offrir un cadre fiscal plus adapté permettant notamment aux banques islamiques souhaitant s'installer en France de mettre en place des opérations charia-compatibles ", précise Foued Bourabiat, avocat chez Herbert Smith. Les aménagements juridiques, notamment la fiducie, relevant du domaine législatif cette fois-ci devraient être mis en oeuvre cette année.

" L'enjeu de ces mesures de doctrine est, d'une part, de déterminer si (...) les outils de la finance islamique sont fiscalement assimilables à des produits de dette ou de capital, et d'autre part d'analyser ces opérations, qui impliquent souvent des opérations d'achat-vente, au regard de possibles frottements fiscaux ", souligne la Direction du Trésor. " L'objectif des textes retenus est essentiellement d'assurer un traitement fiscal équivalent à celui appliqué aux opérations de financement conventionnel ", ajoute l'avocat.

Les aménagements promis par Christine Lagarde en juillet 2008 doivent assurer la viabilité économique et financière de ces opérations en neutralisant par exemple les frottements fiscaux résultant des doubles droits de mutation lors des opérations d'achat et de revente et en assurant la déductibilité des charges financières, équivalent économique des intérêts d'emprunt.
Parler, voire encourager, le développement de la " finance islamique " pourrait soulever des polémiques. Pourtant, argumente Foued Bourabiat, " la finance islamique ne peut pas tomber dans les écueils qui nous ont menés à la crise financière que subit la planète aujourd'hui, née notamment de la spéculation, de l'endettement excessif ("subprime"), de la vente à découvert et des cessions massives de dettes ".

Les résultats d'un sondage commandé à l'Ifop par l'association Aidimm (2) et le cabinet de conseil Ifaas, réalisé pendant le printemps 2008 sur un échantillon représentatif de la population musulmane de France, montrent que " plus de 500.000 clients potentiels seraient séduits par cette offre de produits éthiques. Le sondage relève que plus de 55 % des musulmans français sont intéressés par une offre bancaire compatible avec leurs convictions religieuses ou éthiques ". Ces chiffres complètent le rapport Jouini-Pastré pour Europlace " Enjeux et opportunités du développement de la finance islamique pour la place de Paris ", estimant que " notre pays pourrait acquérir le leadership mondial en matière de finance islamique au prix d'un petit nombre de réformes " et attirer ainsi 100 milliards d'euros d'épargne, principalement en provenance des pays du Golfe.
Notes:
(1) Acerfi (Audit, conformité éthique et recherche en finance islamique).
(2) Aidimm (Association d'innovation pour le développement économiqueet immobilier).
Citation de :
L’École de Management de Strasbourg et l’Université de Strasbourg
http://www.em-strasbourg.eu/formations/autres-formations-ud-finance-islamique-2.html
www.lepost.fr/article/2009/01/22/1396468_un-diplome-de-finance-islamique-a-l-ecole-de-management-de-strasbourg.html
L’École de Management Strasbourg et l’Université de Strasbourg vous convient le 21 janvier 2009 à la Conférence inaugurale du diplôme en finance islamique
Ecole de Management Strasbourg - 61 avenue de la Forêt Noire - 67085 STRASBOURG Cedex, Tél : +33 (0)3 90 41 42 00 - Fax : +33 (0)3 90 41 42 70

"Dans un monde de plus en plus globalisé, des particularismes s'affichent en conduisant la finance islamique à prendre une place de plus en plus significative : Plus de 250 institutions financières islamiques dans le monde dont les actifs sont évalués aujourd'hui à plus de 500 milliards de dollars, et à 2,7 trillions de dollars en 2010. L'industrie bancaire et financière de type islamique est donc en plein essor et concerne actuellement tant les pays musulmans que non musulmans.

Objectifs

Maîtriser les savoirs, savoir-faire et savoir-être nouveaux et diversifiés :
> acquérir des compétences techniques en finance, en droit et en management adaptées aux besoins des entreprises internationales, cabinets d'avocats ou établissements bancaires dans des contextes stratégiques variés
> développer l'analyse critique grâce à des enseignements de synthèse (études de cas, simulations, salle de marché notamment)
>sensibiliser à l'importance d'un savoir-être et de connaissances spécifiques liées au modèle de développement de la banque et de la finance islamiques dans les pays où celles-ci évoluent (pays du Golfe, d'Asie du Sud Est, Europe)

Débouchés

Accès à des postes à responsabilité dans le domaine financier (banquier, intermédiaire financier, manager, membre de comité religieux -Sharia Board, juristes, apporteur d'affaires, gestionnaire de fonds, analyste) dans divers organismes nationaux et internationaux tels que des :
> Etablissements de crédit et d'investissement : banques, assurances
> Cabinets d'avocats spécialisé en droit des affaires
> Autorités de réglementation
> Entreprises et groupes multinationaux
Cette formation permet également d'évoluer vers une carrière d'enseignement ou de recherche

Partenaires de la formation

L'Ecole de Management Strasbourg travaille en étroite collaboration avec :
Centre du Droit de l'Entreprise (CDE) - Université Robert SCHUMAN, Laboratoire de Recherche en Gestion et en Economie (LARGE), Société Droit et Religion en Europe (PRISME/CNRS), Université de Durham (UK), Université de Setif (Algérie), Université du Roi Abdelaziz (Arabie Saoudite), Conseil Supérieur du Notariat, Banque de France, Commission bancaire, Cabinet Gide Loyrette Nouel, Ernst > Young, PricewaterhouseCoopers, Moody's, Standard > Poor's, IFAAS, AIDIMM »
(fin de citation)

UN AUTRE POINT DE VUE : FINANCE ISLAMIQUE, EN FAIT, BOYCOT D'ISRAEL

Après la City de Londres, précurseur comme toujours, des nouvelles tendances de la finance, Paris veut se mettre au goût du jour et on créée même un Master en Finance islamique. Quant à Christine Lagarde, elle est intarissable sur les vertus de cette nouvelle façon de gagner de l'argent, propre et "morale". Les grandes banques françaises suivent le pas.
Sur le plan technique, le principe est simple: au lieu de vous prêter de l'argent pour acheter une maison, la banque achète la maison de vos rêves et vous la revend en faisant un très joli bénéfice au passage, ce qui fait que dans la plupart des cas vous êtes perdants.
Mais, comme toujours l'arnaque vient des médias qui expliquent les mécanismes mais oublient de dire que les business dans lesquels s'investit cet argent, du Golfe ou de Sarcelles, ne doit s'investir que dans des Affaires dites Halal, dont l'un des critères est que les propriétaires ou les dirigeants de ces sociétés, ne doivent pas être juifs, ni soutenir d'un façon ou d'une autre Israël, de près ou même de très loin.
Des listes de sociétés sont publiees, qui ne bénéficieront jamais des fonds entreposés dans les Institutions qui pratiquent la finance islamique. Ces listes figurent non seulement dans des sites musulmans mais aussi dans des sites cathos intégristes carrément antisémites, genre http://intransigeants.wordpress.com/
On y trouve :

- Carmel (fruits et légumes) -Jaffa (fruits et légumes) - Kedem (avocats) - Coral (Cerises) - Top (fruits et légumes) - Beigel (biscuits apéritifs) - Hasat (agrumes) - Sabra (repas complets) - Osem (soupes, snacks, biscuits, repas complets préparés) - Dagir (conserves de poissons) - Holyland (miel, herbes) - Amba (conserves) - Green Valley (vin) - Tivall (produits végétariens) - Agrofresh (concombres) - Jordan Valley (dattes) - Dana (tomates cerises) - Epilady (appareils d’épilation) - Ahava (cosmétiques de la Mer morte)
Le code barre sur la plupart des produits israéliens commence par : 729

Les produits des entreprises qui soutiennent l’Etat d’Israël (américaines ou européennes)

COCA-COLA - Marques du groupe : Aquarius, Cherry Coke, Fanta, Nestea, Sprite, Minute Maid, Tropical. Cette entreprise soutient l’Etat d’Israël depuis 1966.

DANONE - Marques du groupe : Arvie, Badoit, Belin, Blédina, Phosphatine, Chipster, Evian, Galbani, Gervais, Heudebert, Lu, Taillefine, Volvic. Danone vient d’investir dans le Golan, territoire syrien occupé depuis 1967 par Israël.

NESTLÉ - Marques du groupe : Aquarel, Cheerios, Crunch, Frigor, Friskies, Galak, Golden Grahams, Kit Kat, Maggi, Mousline, Nescafé, Ricoré, Quality Street, Vittel, Perrier, Buitoni. La société suisse possède 50,1 % des capitaux de la chaîne alimentaire israélienne Osem. La firme est accusée depuis les années 50 de détruire l’économie et la santé des peuples du Tiers-Monde, notamment par l’imposition de ses laits en poudre pour bébés en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

INTEL - Cette grosse entreprise produit la plus grande partie des puces électroniques PENTIUM 4 utilisées par les ordinateurs PC dans son usine de Kyriat Gat, installée sur le site de Iraq Al-Manshiya, un village palestinien rasé après son évacuation en 1949 par les soldats égyptiens. 2 000 habitants furent chassés de leur terre, malgré un engagement écrit, supervisé par les Nations unies, des sionistes à ne pas toucher à la population. Une campagne de leurs descendants aux USA en 2003 a amené INTEL à suspendre un projet d’investissements de 2 milliards de dollars pour une extension de l’usine Fab 18 de Kyriat Gat.

L’ORÉAL - Marques du groupe : Biotherm, Cacharel, Giorgio Armani Parfums, Lancôme, Vichy, La Roche-Posay, Garnier, Héléna Rubinstein, Gemey-Maybelline, Jean-Louis David Shampooings, Le Club des créateurs de beauté (vente de produits cosmétiques par correspondance), Redken 5th Avenue, Ralph Lauren parfums, Ushuaïa.

L’Oréal a ainsi investi des millions en créant une unité de production à Migdal Haemeck, à tel point que le Congrès juif américain a exprimé sa satisfaction de voir l’Oréal « devenir un ami chaleureux de l’Etat d’Israël ».

ESTÉE LAUDER - Marques du groupe : Aramis, Clinique, la Mer, DKNY, Tommy Hilfiger
Outre ses investissements, le directeur est le président d’une des plus puissantes organisations sionistes US, le Fonds National juif.

DELTA GALIL - Cette entreprise israélienne est spécialisée dans la sous-traitance de produits textiles notamment dans celui des sous-vêtements. De nombreux sous-vêtements de marques étrangères proviennent ainsi directement des usines de Delta Galil. C’est le cas pour Marks & Spencers, Carrefour (Tex), Auchan, Gap, Hugo Boss, Playtex, Calvin Klein, Victoria’s Secret, DKNY, Ralph Lauren.

LEVI STRAUSS JEANS ET CELIO ( magasins spécialisés dans les vêtements pour hommes)
Ces entreprises fort bien implantées en France financent les nouvelles colonies en Palestine mais également les écoles des religieux extrémistes dans le monde.

TIMBERLAND (Vêtements, chaussures, chaussettes) - Tout comme son homologue Ronald Lauder, le PDG de Timberland Jeffrey Swartz est un membre actif du lobby sioniste US. Il a conseillé ainsi d’encourager la communauté juive US à se rendre en Israël mais également d’envoyer des soldats israéliens pour mener la propagande pro-israélienne aux USA.

DISNEYLAND - L’entreprise Disney n’a rien d’idyllique et contribue par son soutien à Israël à semer la mort en Palestine. Elle approuve ainsi tacitement l’occupation illégale de Jérusalem-Est en faisant de Jérusalem lors d’une exposition au Centre Epcot en Floride la capitale d’Israël, cela en violation des résolutions internationales de l’ONU.

NOKIA - Le géant finlandais de la téléphonie commerce activement avec l’Etat d’Israël. Dans une interview au Jérusalem Post, le manager du groupe déclarait : qu’ Israël faisait partie des priorités de l’entreprise. Un centre de recherche Nokia a ainsi vu le jour en Israël.

MC DONALD’S - Entreprise emblématique de l’impérialisme culturel US, la célèbre chaîne de restaurants fast-food apporte un soutien non négligeable à l’Etat israélien. McDonald’s dispose de 80 restaurants en Israël et y emploie près de 3000 personnes. Elle y interdit à son personnel de parler arabe. Aux USA, l’entreprise figure parmi les heureux partenaires de l’organisation sioniste «Jewish Community » basée à Chicago. Cette organisation travaille en effet pour le maintien de l’aide militaire, économique et diplomatique apportée par les USA à Israël.

CATERPILLAR (Equipement pour bâtiment mais également, vêtements, chaussures) - Une large campagne doit être menée en France pour dénoncer la participation criminelle de Caterpillar aux destructions des maisons en Palestine par ses bulldozers géants. C’est avec un Caterpillar que la pacifiste américaine juive Rachel Corrie a été tuée par un soldat israélien en 2003.

La chaîne hôtelière ACCORHOTEL (Etap, Ibis, Mercure, Novotel, Sofitel) - Cette chaîne a plusieurs hôtels en Israël, et récemment, elle a ouvert une succursale dans les territoires syriens occupés, dans le Golan.

Les chaînes alimentaires présentes dans les colonies israéliennes : Domino Pizza, Pizza Hut, Häagen Daaz, Burger King

Autres produits : Cigarettes Morris (dont Marlboro), Produits Kimberly-Clarck (Kleenex, Kotex, Huggies), SanDisk (informatique), Toys RUs (jouets)

LA FINANCE ISLAMIQUE OU LA MAGOUILLE SONNANTE ET TREBUCHANTE

mercredi 12 mars 2008, par Pascal Hilout

L’archevêque anglais de Canterbury l’a bien admis : il nous faudra nous accommoder de l’application de la loi islamique en Europe.

Ne faites donc pas semblant d’être étonné(e) et ne criez surtout pas à l’impérialisme ! Réjouissez-vous plutôt et souriez, car vous allez pouvoir faire de bonnes affaires avec l’argent des musulmans !

A la bonne heure ! Visiblement, vous avez meilleure mine. J’ai certainement prononcé le mot qui vous va droit au cœur. Vous voyez bien que moi, le musulman d’Europe, j’ai bien intégré le discours ambiant et sais pertinemment à quoi mes concitoyens, surtout de la City et de la bourse de Paris, sont sensibles. Et voici ma valeur ajoutée : grâce aux surplus en pétrodollars du Moyen-Orient, vos finances ne vivront plus dans le péché et vous constaterez qu’avec juste un peu de patience vous êtes tout à fait capable d’avaler quelques couleuvres !

La finance propre, conforme à la loi islamique, a beaucoup de chances d’arriver bientôt sur les comptoirs de toutes vos banques. Il est donc temps de vous tenir informés sur l’art et la manière de bien vous enrichir tout en respectant les règles établies par les sentinelles d’Allah sur terre.

Dissipons tout malentendu

Rappelons d’abord quelques banalités afin d’éviter toute incompréhension :

Même si tout le monde sait que l’argent n’a pas d’odeur, n’espérez surtout pas que l’argent islamique ira financer ou dépanner votre élevage porcin en Bretagne, en Allemagne ou en Grande Bretagne ! Vous n’êtes pas sans savoir que cette finance n’ira pas soutenir vos abattoirs, vos boucheries ou circuits de distribution. Il faut vous conformer à l’abattage licite en islam.

Cette finance ne risque pas de s’engager dans vos appellations contrôlées du Bordelais, dans vos cépages de Bourgogne d’Alsace ou de Champagne. C’est un commerce illicite. Soyez sans illusions, vos cabarets, vos cafés et vos zincs qui vendent des petits ballons, vos magasins et super marchés qui distribuent des alcools, des vins et de la viande de porc ne sont pas des commerces licites et n’ont pas droit à l’engagement des finances islamiques.

Malgré ses anciennes origines du Nord (de l’Afrique), Dany Boon, ne peut compter sur ces finances pour réaliser un deuxième « Bienvenu chez les ch’tis » : on y boit trop de bière ! Le financement du cinéma français, en général, ne peut être licite : non seulement on s’y bécote sur les bancs publics, mais...

Vos maisons de couture n’ont aucune chance d’avoir des crédits si vous ne licenciez pas toutes ces belles créatures. L’islam nous prescrit de voiler cette beauté que nous ne saurions voir.

A la rigueur, ces finances pourraient soutenir quelques revues et journaux qui ne disent jamais un mot de travers sur l’islam, mais Charlie Hebdo n’a aucun souci à se faire : ce n’est pas l’argent du Golfe qui viendra investir dans un journal concurrent pour présenter des caricatures plus salaces. A la rigueur cet argent servira à lui intenter un procès.

Vous espérez financer votre habitation avec l’argent des musulmans? Votre banque et son instance de contrôle de la conformité avec la loi islamique veilleront à diligenter une enquête de moralité avant d’instruire votre dossier. Vous avez plus de chance de passer en priorité si vous avez épousé quatre femmes, en toute légalité islamique.

Le fond et la forme

Les malentendus les plus saillants étant clairement évités, abordons maintenant la question de fond sans oublier la forme. L’islam est plein de nuances : même si d’aucuns pourraient penser qu’il tient beaucoup plus à la forme qu’au fond, croyez-moi, il s’arrange pour veiller à la sauvegarde de vos fonds. Pour vous rassurez encore plus, disons sans détours que l’islam encourage le commerce et n’a jamais été anticapitaliste. Trois principes généraux président aux finances islamiques et peuvent être résumés de la façon suivante :

Le commerce et l’industrie (en dehors des activités et produits illicites) sont fortement recommandés. Les bénéfices que vous en tirez sont même considérés comme une bénédiction et un don divins.

Les taxes islamiques que vous payez ne sont pas calculés en fonction du chiffre d’affaires ou des bénéfices mais uniquement sur le capital : le taux est de 2,5% (quart du dixième) par an. Oubliez donc les taux prohibitifs de la TVA, les taxes sur les bénéfices, en plus des impôts sur la fortune qu’ont inventé tous vos fiscs de mécréants. L’islam vous libère et vous affranchit de tous les carcans et de toutes les charges qui pèsent sur vos finances et les empêchent de prendre leur envol pour la conquête des marchés mondiaux !

Certes le prêt avec intérêt est prohibé mais il vous est loisible d’investir votre argent avec prise de risque bien calculée, assortie de toutes les garanties matérielles qui vous conviennent. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’argent !

Ne croyez surtout pas les balivernes que peuvent vous raconter des journalistes ou des soi-disant spécialistes de la finance islamique. Ainsi, le journal Le Monde, dans un encart accompagnant l’article de Marc Roche (1) affirme sans vergogne que l’armement est une activité où l’investissement islamique est prohibé. Or vous savez bien que si vous avez un projet de fabrication de cimeterres, comme ceux avec lesquels s’amusaient dernièrement Sarko et le roi d’Arabie, croyez-moi que vous aurez immédiatement l’adhésion des pays du Moyen-Orient. Mieux encore ! Si vous avez des centrifugeuses plus performantes à vendre, n’hésitez surtout pas à contacter Ahmadinedjad, le très islamique président d’Iran.

Dans le même article du journal Le Monde, comme sur la page de wikipedia (2) consacrée à ce sujet, les « spécialistes » substituent le terme « usure » au terme « intérêt ». Or nous savons qu’un taux d’intérêt peut être usuraire comme il peut en dessous des taux d’inflation, comme c’était le cas en France avant les années Mitterrand. Ces mêmes « spécialistes » ne vous expliquent pas que toute la finance islamique est basée sur un subterfuge enfantin : comme tu ne peux pas m’emprunter de l’argent avec un taux d’intérêt pour financer ton ordinateur, nous procédons de la manière suivante en toute conformité avec la loi islamique. Je règle l’ordinateur à ton fournisseur et je te revends le même ordinateur en t’accordant des facilités de paiement. Tu me règles cela en quatre annuités et comme je suis bon commerçant, je réalise un bénéfice béni par Allah, allez disons 10%. Moins les 2,5% que je donnerais aux pauvres en guise d’aumône islamique, cela me laisse une marge très confortable de 7,5%.

N’est-elle pas belle la finance islamique ? Vous ne voyez pas la différence et ne saisissez pas toutes les nuances ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e).

Les finances islamiques, stricto sensu, ne peuvent exister puisque tout établissement financier, dans la terminologie internationale, reçoit les excédents des uns pour financer les projets des autres tout en versant aux premiers une rémunération et en exigeant des emprunteurs un taux d’intérêt supérieur. Ceci lui permet de payer les locaux de son établissement, ses informaticiens, ses employés... et, selon les cas, de dégager des bénéfices ou subir des pertes (cas moins fréquent).

Or en islam, vous devez vous établir uniquement en tant que "commerçant" ou "industriel" : pour financez l’achat d’ordinateurs, d’immeubles, d’usines etc. par des particuliers ou par des entrepreneurs qui n’ont pas tout l’argent qu’il faut, vous devez faire semblant d’acheter des ordinateurs, des immeubles et des usines… et de procéder immédiatement à une vente à terme, avec prise de bénéfices, bien évidemment !

La finance islamique exige donc une adaptation des lois européennes pour faire semblant : puisque vous êtes un financier voilé, agissant sous étiquette de "commerçant et industriel", on n’exigera pas que vous payiez la TVA sur les ordinateurs que vous avez fait semblant d’acheter puis de revendre ; on n’exigera pas que vous passiez deux fois chez le notaire et d’en régler la note pour acheter l’immeuble puis pour le revendre et il faudra que nos règles de comptabilité s’adaptent à toutes ces magouilles qui n’ont comme finalité que de faire semblant de ne pas toucher des intérêts !

L’hypocrisie, les combines et les astuces (hyals) islamiques arrivent donc sur le comptoir de vos banques et il fallait que vous en connaissiez les grosses ficelles, chers concitoyens européens ! (3).
De plus, la banque ayant l’agrément islamique aura des érudits musulmans comme conseillers qui sauront exercer un droit de regard sur ce que vous faites de son argent : surtout pas de champagne ni d’alcools pour fêter l’acquisition de l’usine qu’elle vient de vous financer !
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(1) Article intitulé "Gordon Brown se met à la finance « charia-compatible »", paru dans l’édition du 7 mars 2008
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Finance_islamique
(3) Je vous recommande une saine lecture dans ce domaine : Maxime Rodinson, Islam et capitalisme , Éditions du Seuil, Paris 1966
RIPOSTE LAIQUE
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