samedi 7 septembre 2013

LA MONTAGNE DE D.IEU

ב''ה
LA MONTAGNE DE D.IEU

Où est le vrai Mont Sinaï ? C'était le sujet d'un colloque qui s'est tenu les 12 et 13 mai dernier à Mitspé-Ramon, dans le Néguev, à l'invitation du Professeur Emmanuel Anati. Le célèbre archéologue le situe à Har Karkom, à 30 km à vol d'oiseau de là, non pas en Egypte mais en territoire israélien.
"Il y a onze jours de marche depuis 'Horev (autre nom du Sinaï), par le chemin de la montagne de Séhir jusqu’à Qadesh-Barnéa." (Deutéronome 1 : 2). Qadesh-Barnéa est un site identifié ; si on tient compte de ce qu'une colonne de réfugiés ne peut guère parcourir ici plus de 15 km par jour, le Sinaï en est distant d'environ 165 km (15 x 11).


Ceci exclut le site traditionnel du Mont Sainte-Catherine plus au sud, ainsi que d'autres lieux situés jusque dans la péninsule arabique.



Le Professeur Anati parcourt la région de Har Karkom depuis 1954. Il montre sur le terrain quelques-unes des 1 200 gravures rupestres découvertes. Il date formellement ces graffitis d'animaux de "l'Age de Bronze moyen", vers le 23ème siècle avant l'ère chrétienne. Il identifie la table rocheuse de Har Karkom comme "LA montagne de D.ieu" ainsi nommée par D.ieu au buisson ardent (Exode 3 : 1), celle où Moché devra ramener les Hébreux libérés pour y recevoir la Tora (Exode 3 : 12). Mais…



1er problème : cette datation de la sortie d'Egypte de mille ans plus ancienne allonge d'autant la période des Juges[1] et contredit totalement l'Ecriture.



2ème problème : même si ce lieu porte les traces de nombreux passages, le pied de cette montagne manque d'espace pour un camp de six cent milliers d'hommes soit trois millions de personnes.



Mais pourquoi un tel nombre ? répond l'archéologue. Là où il est écrit "six cent milliers d'hommes", il suffit de lire "six cents chefs de familles". Il ne devait pas y avoir ici plus de 3000 personnes. Comment voulez-vous que 3 000 000 de personnes et leurs troupeaux aient pu survivre en ce lieu ?



3000 ou 3 000 000, le problème était le même... Ni miette, ni goutte d'eau en ce lieu. Etait-il plus difficile pour D.ieu de fournir la manne et l'eau pour 3 000 000 que pour 3000, vu que ce 13 mai 2013, il n'y avait strictement RIEN ici, sauf les provisions que les 4 x 4 avaient emportées ?



Pour Mr Anati, la manne, Moché et Celui qui les a envoyés sont des légendes. Inutile de préciser que l'interprétation "chefs de famille" au lieu de "milliers d'hommes" est fausse quant à la langue hébraïque et qu'elle contredit le contexte. Nous en sommes donc restés là avec l'archéologue.



Nous avons certes été un peu déçus le 13 mai dernier de ne pas retrouver le vrai Mont Sinaï. Mais cela nous a encouragés dans notre marche enthousiaste vers un sommet bien plus élevé : la Tora.




Réalisons la révolution d'il y a 33 siècles : le D.ieu des Hébreux se révèle à un peuple d'esclaves qu'Il libère et qu'Il appelle Son peuple, et même Son serviteur. Il en exige un amour exclusif et bannit l'occultisme effrayant et amoral de règle chez les autres peuples. Il exige comme preuve d'amour qu'on établisse des relations sociales d'un nouveau genre. Et Il charge enfin Son peuple de répandre cette Bonne Nouvelle à toute l'humanité.



"Ils me feront un Sanctuaire et je résiderai...." aujourd'hui encore beaucoup sont tentés de lire comme suite "je résiderai dedans". Mais Il dit "Ils me feront un Sanctuaire et je résiderai בְּתוֹכָם en eux" (3ème personne du pluriel, Exode 25:8), à condition bien sûr que nous L'aimions en accomplissant Sa volonté qu'Il nous révèle.



S'il en est ainsi, ça doit se savoir dans la société humaine. Et c'est la raison d'être du retour du peuple IsraEl dans le pays d'IsraEl, c'est son rôle devant les nations. Notre Etat restauré n'a pas pour première fonction de servir de refuge aux Juifs détestés ailleurs, ou de pépinière de nouvelles technologies. Voici le programme que D.ieu a prévu et qu'Il appliquera, non pas dès notre mort dans l'au-delà d'un arrière monde céleste mais sur cette terre, au moyen d'IsraEl, dès le Jour Un de la Délivrance.



Juste un regard sur le "Système Sept", l'organisation du temps et la gestion des biens prévues par la Tora :



Le commandement de שַׁבַּת Chabbath (= cessation), le jour de repos après six jours de travail, c'est aussi pour l'esclave. L'esclavage est toujours actuel, tant chez les mahométans qu'en Occident où il est plus subtil, parfois semi-conscient.



Mais la Tora ne s'arrête pas là et impose la שְׁמִטָּה Chemita (= débrayage), une année de repos après six ans de travail. Cette année permet bien sûr le repos de la terre, mais il est d'abord question du partage entre tous de ce qui pousse spontanément dans nos champs et sur nos arbres fruitiers. Partager entre "tous", pas seulement avec les autres propriétaires, mais aussi  avec "ton serviteur, ta servante, ton salarié, l’immigré qui habitent avec toi, ainsi que ton bétail et les bêtes sauvages du pays[2]." (Lévitique 25 : 2-7) De plus, "tout créancier renoncera au remboursement du prêt octroyé à son compagnon" (Deutéronome 15 : 2). Fini le règne des banksters !



C'est aussi un acte de confiance en D.ieu. "Si vous dites : 'Que mangerons-nous la 7ème année, si nous ne semons pas, ni ne recueillons nos produits ?' Eh bien Moi, Je commanderai à Ma bénédiction d’être sur vous la 6ème année et elle donnera le produit de trois ans. Vous sèmerez la 8ème année et vous mangerez de la vieille récolte jusqu’à la 9ème année ; jusqu’à ce que la moisson arrive, vous mangerez l'ancien." (Lévitique 25 : 20-22)



Que faire cette septième année ? "Tout IsraEl viendra devant Y.H.V.H. ton D.ieu au lieu qu’Il aura choisi, tu liras cette Tora devant tout IsraEl… hommes, femmes, enfants et l’immigré qui sera dans tes portes, afin qu’ils entendent, apprennent et craignent Y.H.V.H. votre D.ieu, et qu’ils prennent garde à pratiquer toutes les paroles de cette Tora." (Deutéronome 31 : 10-12).



De plus, après sept fois sept ans, ce repos se prolongera par la 50ème année, le יוֹבֵל (yovel) Jubilé. A la fin du Jour de Kippour, vous sonnerez du chofar "et vous proclamerez 'Liberté !' dans le pays pour tous ses habitants, ce sera le Jubilé". (Lévitique 25 : 9-10) Chacun recommencera une nouvelle vie. Toute terre agricole vendue depuis l’ancien Jubilé retournera à son propriétaire d’origine. Chaque famille reprendra possession de son lot du départ, lors de la distribution du pays par D.ieu. L’esclave, y compris celui qui a délibérément prolongé son esclavage après le terme de six ans (Exode 21 : 2, Lévitique 25 : 40-41), sera affranchi et son maître lui versera un capital pour son nouveau départ.



Le "Système Sept"[3] est compatible avec la libre entreprise, mais il remet les compteurs à zéro tous les 50 ans en rappelant que D.ieu est le propriétaire et l'homme Son gérant.



Encore plus fort : avant même le Sinaï, l'hébreu ne dispose pas d'un verbe "avoir". יֶשׁ לִי שָּׂדֶה (yèch li sadé) signifie littéralement "il y a pour moi un champ ". En hébreu on ne peut pas dire "j'ai un champ". D.ieu dit dans Sa langue que tu en es gérant, et que Lui en est le propriétaire. En tant que gérant, tu en tireras le fruit selon les règles établies par le Propriétaire et tu Lui en rendras compte. Mais si tu crois posséder un bien, c’est alors qu’il te possède…



"Le pays ne se vendra pas à perpétuité, car le pays est à moi ; car vous, vous êtes chez moi comme des étrangers et comme des hôtes." (Lévitique 25 : 23)



Malheureusement, l'exil a fait que les Juifs ont réduit la Tora en religion. Des commandements relatifs à la 7ème année, il ne reste pour le moment que des règlements sur la consommation de fruits et légumes produits cette année là.



Mais l'autre religion qui a profité de notre exil et y a trouvé la justification de son bon droit,  celle qui a voulu abolir la Tora, elle n'attend que son enlèvement de ce bas monde qu'elle a laissé à César (en y nouant de juteuses alliances). Elle a sacralisé le droit romain, qui définit la propriété, en opposition à la Tora, comme "la liberté d’user de ses biens à sa guise".



Comme solution à la misère, elle a prêché une morale individuelle héroïque grâce au dévouement d'un très petit nombre. Les rarissimes pratiquants du précepte "vends tous tes biens et donne l'argent aux pauvres" ont été proclamés saints, l'église est devenue riche et les pauvres sont restés pauvres, dans une humanité toujours autant "sauvée". Il a fallu l'émergence du marxisme pour que la chrétienté se préoccupe un peu de réformes sociales.



Blaise Pascal se sentait obligé d'envisager sa foi comme un pari. Il CROYAIT en une religion basée sur des miracles attestés par un petit nombre de personnes. Mais depuis 33 siècles, IsraEl SAIT que son D.ieu l'a libérée en tant que peuple entier de l'esclavage d'Egypte, lui a fait passer la Mer et lui a donné des préceptes de justice et d'équité au Sinaï. En tant que peuple entier.



Le "Système Sept" est à même de résoudre la situation de catastrophe qui mène le monde vers la guerre ultime. Les survivants reviendront à ce système, ainsi qu'on le lit dans les prophètes bibliques. C'est le sujet de notre roman d'anticipation "Le Jour Un de la Délivrance"[4]. "Votre sagesse et votre intelligence (apparaîtront) aux yeux des peuples qui entendront tous ces décrets et diront : Quel peuple sage et intelligent que cette grande nation !" (Deutéronome 4 : 6)



Les préceptes de la Tora sont donc une vraie science de la vie en société. Révélée à un peuple entier, elle en fait, non des CROYANTS mais des SACHANTS.



De plus, au niveau non du fond mais aussi de la forme, votre lecture de la Bible hébraïque peut passer d'un niveau "contes et légendes antiques" à celui d'un message attesté par les mathématiques grâce au tableau suivant.



Le Rav Ya'âqov ben Acher (Ba'âl HaTourim, il y a 700 ans) révélait des phénomènes numériques[5] (effleurés ici et approfondis dans nos publications[6]) improbables dans le cas d'une rédaction humaine. C'est le filigrane divin de la Tora. Avant que n’existent des chiffres, on se servait des lettres :




La Tora résume en deux commandements et deux versets nos obligations envers D.ieu et nos semblables. Additionnez la valeur numérique de leurs lettres :



"Tu aimeras à ton compagnon[8]
comme toi-même Je suis Y.H.V.H."

Ce second précepte passe un peu plus facilement dans l'occident postchrétien car il traite des relations humaines. Mais il n'est jamais fidèlement traduit, car il dit bizarrement d’aimerלְרֵעֲךָ  (ré’âkha) "à ton compagnon", ce qui est aussi incorrect en hébreu qu'en français. D.ieu veut nous frapper, mais les traducteurs L’en empêchent. L'exigence divine est que notre amour du compagnon s’étende à tout ce qui lui appartient, c’est-à-dire à son bien-être, à ses intérêts personnels, à ses droits légitimes et à sa réputation (Elie Munk, "La Voix de la Thora"). Cet amour ne doit pas rester verbal, théorique, doucereux, mielleux et superficiel.

Quant à la signature qui conclue ce précepte אֲנִי יהוה "Je suis Y.H.V.H.", les traducteurs font qu'elle passe inaperçue. Pas plus que Pharaon il y a 33 siècles (Exode 5 : 2), les nations ne veulent connaître Y.H.V.H. le D.ieu des Hébreux. On traduit la conclusion par un banal "Je suis le Seigneur", ce dernier titre pouvant se référer aussi bien à D.ieu qu'à un homme (= "Monsieur" en français moyenâgeux).


Remarquons que cette signature "Je suis Y.H.V.H." vient aussi en conclusion de plusieurs autres versets du même chapitre. Le Nom Y.H.V.H. apparaissait déjà dès les débuts de la Bible hébraïque et il est explicité à Moché au Buisson Ardent.



Des théologiens allemands de la "haute critique biblique" se sont attaqués à la Tora en la présentant comme une combinaison de légendes, notamment une "élohiste" (où D.ieu est nommé "Elohim") et une "yahviste" (où Son Nom est le Tétragramme "Y.H.V.H."). Ces théories ont eu un grand succès[9].



Mais qu'en disent les légitimes porteurs des rouleaux de la Tora ? Nos sages enseignent depuis toujours que la Tora utilise le Nom "Elohim" pour évoquer Sa Rigueur et "Y.H.V.H." pour Sa Miséricorde.



Le nomאֱלֹהִים  Elohim’[10] (86 = 1+30+5+10+40) dans le premier verset de la Tora désigne D.ieu dans sa fonction de Créateur. Elohim’ met en place un système de lois naturelles dans le but d'assurer le bon fonctionnement de l'univers. הַטֶבַע  haTév’â (5+9+2+70) "la nature" a la même valeur 86[11] que Elohim. Coïncidence ? Les lois naturelles étant rigoureuses et en principe invariables, l'appellation Elohim’ désigne aussi D.ieu dans sa fonction de Législateur et de Juge. Le Fabricant a édité un Mode d’Emploi de Sa création : c’est Sa Tora. Si on ne la met pas en pratique, on est déchu de toute garantie.



On ne sait pas comment la théorie allemande a pu classer le verset de Genèse 2 : 4 :


בְּיוֹם עֲשׂוֹת יהוה אֱלֹהִים אֶרֶץ וְשָׁמָיִם


"au jour où Y.H.V.H. Elohim’ fit terre et cieux"


Les deux Noms divins dans la même phrase ! Dans ce verset, l'Unique Auteur de la Tora répète le 1er verset de la Tora, mais cette fois Il fait précéder Son Nom "Elohim" de rigoureux ordonnateur de l'univers par Son autre Nom, Celui du Miséricordieux "Y.H.V.H.". C'est pour préciser que la création n'aurait jamais pu subsister si Sa seule Rigueur n'avait été précédée par Son immense Amour.



Que signifie יהוה Y.H.V.H. ? Nous ne ferons ici qu'effleurer le sujet. Tout d'abord, par respect, nous le laissons sans voyelle et ne prononçons pas ce Nom (pas plus qu'un enfant juif ne doit appeler ses parents par leur prénom). Y.H.V.H. est le Nom au-dessus de tout nom. Au buisson ardent, D.ieu se présente d'abord comme אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה (éhyé acher éhyé). En hébreu moderne ceci signifie simplement "Je serai qui Je serai". Mais en hébreu biblique, il n'est pas question d'abord de conjuguer les temps passé-présent-futur comme en hébreu moderne. Le plus important pour l'hébreu biblique, c'est l'aspect, c'est indiquer si l'action est accomplie, achevée, terminée ou au contraire inaccomplie, inachevée, en cours et qu'elle dure. Rachi explique, en fonction du contexte dramatique de la révélation, que אֶהְיֶה (éhyé) est le verbe être à l'aspect inaccompli (1ère personne du singulier). Selon Rachi, ce Nom veut dire concrètement "Je suis depuis toujours et Je serai toujours avec vous pour vous libérer de la maison d'esclavage".



On lit parfois que le Tétragramme יהוה Y.H.V.H. serait une forme unique ramassant en un seul mot tous les temps de conjugaison afin d'évoquer l'éternité. Ceci n'existe pas. Il n'est pas nécessaire d'inventer cette chimère.



Les trois temps de conjugaison de l'hébreu moderne se nomment עָבַר ('âvar), c'est le passé, עָתִיד ('âtid) le futur et הוֶׁה (hové) le temps présent. הוה est la racine de ce mot qui veut dire présent ; c'est une variante[12] du verbe הָיָה (haya) "être". Le  י  yod qui précède הוה est le préfixe de la 3ème personne du masculin singulier de l'aspect inaccompli (qui deviendra "temps futur" en hébreu moderne). Ceci suffit pour comprendre que יהוה Y.H.V.H. signifie "Il est depuis toujours et Il sera LE TOUJOURS PRESENT".



Il est de tradition de traduire יהוה Y.H.V.H. par "Eternel", mais ce mot évoque le figé, le glacial, l'immuable alors que Celui qui S'est présenté au buisson ardent, quand nous étions esclaves et que nos petits garçons étaient jetés au Nil, veut être proche de nous, "le Toujours Présent". "Eternel" est donc une traduction un peu faible qui ne rend pas compte du caractère dynamique de l'Intervenant Divin.



Sa présence permanente en nous et le niveau de notre lien au D.ieu des Hébreux conditionnent le succès du lien entre les hommes. C'est uniquement muni de cette signature יהוה Y.H.V.H. que le 2ème commandement a la même valeur numérique que le premier, 907.



Voici encore un "907" qui explicite notre lien à Lui :


תְּשׁוּבָה (Téchouva), le retour à D.ieu a une valeur de (5+2+6+300+400) 713.


צֶדֶק (Tsédèq), l'équité une valeur de (100+4+90) 194.


713 + 194 = 907. Cette "coïncidence" enseigne que l'amour que nous devons porter à notre compagnon nécessite de revenir à D.ieu (Téchouva) et de vivre dans l'équité (tsédèq).



"Révérez chacun votre mère et votre père, et observez mes Chabbath, Je suis Y.H.V.H. le Toujours Présent votre D.ieu..." (Lévitique 19 : 3).



"Quand vous moissonnerez la récolte de votre pays, tu laisseras la moisson inachevée au coin de ton champ et tu ne ramasseras pas ce qui tombe… Tu ne recueilleras pas les grains épars de ta vigne. Abandonne-les au pauvre et à l'étranger[13], Je suis Y.H.V.H. le Toujours Présent votre D.ieu." (idem 19 : 9-10).



"Vous ne commettrez pas de vols, ni de fraude au préjudice d'autrui. Vous ne jurerez pas par Mon Nom à l'appui du mensonge, ce serait profaner le Nom[14] de ton D.ieu, Je suis Y.H.V.H. le Toujours Présent." (idem 19 : 11-12).



"Ne commets pas d'extorsion sur ton compagnon ni de rapine, que le salaire du travailleur à la journée ne reste pas chez toi jusqu'au lendemain. N'insulte pas un sourd, et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle. Redoute ton D.ieu, Je suis Y.H.V.H. le Toujours Présent." (idem 19 : 13-14).



"N’échafaude pas de combines dans l'exercice de la justice, ne montre ni ménagement au faible, ni faveur au puissant, juge ton semblable avec équité. Ne colporte pas le mal parmi les tiens, ne sois pas indifférent au danger de ton compagnon, Je suis Y.H.V.H. le Toujours Présent." (idem 19 : 15-16).



Rappelons le but de cette étude : faire connaître le D.ieu des Hébreux. Pharaon connaissait le Nom "Elohim", mais pas Celui de Y.H.V.H. explicité au buisson ardent. Dans le meilleur des cas, les scientifiques reconnaissent Elohim en tant que Grand Architecte. Mais Y.H.V.H., Celui qui intervient dans notre vie, continue d'être ignoré, à moins qu'à l'excès inverse, on ne fabrique à Sa place l'idole humaine d'une "seconde personne divine" par qui la Tora serait abolie, inaugurant le règne de la seule "Grâce". Face à cette dérive, IsraEl proclame (Chém'â IsraEl, Deut 6 : 4) l'identité et l'unité de Y.H.V.H. et de Elohim.


יהוה אֱלֹהֵינוּ יהוה אֶחָד


Le présent du verbe "être" n'existant pas, ceci se traduit par l’équation :  Y.H.V.H., Celui qui descend nous délivrer


= notre Elohim’, le D.ieu créateur et législateur


= Un.



IsraEl célèbre Y.H.V.H. qui intervient à Pessa'h au printemps des Hébreux. Et nous célébrons, en ces Jours Redoutables de Roch HaChana et de Kippour, Elohim’ le Roi de toute la terre, en automne.



Dans Apprends-nous à compter nos jours n°3, vous pourrez découvrir que c’est à cause de ces deux noms principaux du D.ieu Unique que nous commençons l’année au septième mois. La vie nationale d'IsraEl est bien comptée du premier mois au printemps, mais l'ensemble de l'univers célèbre son Roi à l'automne.



Un dernier "907" pour conclure :


אֶרֶץ (érèts), Pays a une valeur de (1+200+90) 291.


הַתּוֹרָה (haTora), de la Tora (5+400+6+200+5) 616.


291 + 616 = 907. "Le Pays de la Tora" est l'unique pays au monde dont les frontières sont ordonnées (Deut 32 : 8, Ha'âzinou) par LE TOUJOURS PRESENT qui en est le propriétaire, et IsraEl le locataire.



Malheur, malheur à ceux qui s'opposent à Lui et prétendent "négocier", "partager" un pays large de 60 km. Juifs, cessez de raser les murs. Le "Pays de la Tora" vous est rendu, l'exil est terminé : "Résider en Erèts IsraEl équivaut à toutes les autres Mitsvoth de la Tora." (Talmud Avoda Zara 5).



Parlant hébreu, redevenons ici des Hébreux, c'est-à-dire étymologiquement des Passants, un peuple qui traverse les siècles à la différence de l'Europe qui se suicide, des Passeurs transmettant la Révélation au reste de l'humanité.



Durant les 2000 ans passés, cette Révélation a été dévoyée par des traducteurs venus de la philosophie grecque et du culte de mithra, idole dont aucun porteur de mitre ne parle. Aujourd'hui "dix hommes de toutes les langues des nations saisiront, oui, saisiront le coin du vêtement (tsitsith) d’un homme juif, disant : Nous irons avec vous, car nous avons ouï dire que D.ieu est avec vous." (Zacharie 8 : 23)



"אֶהְפֹּךְ J'inverserai (et non "Je changerai") la langue des peuples en שָׂפָה בְרוּרָה une langue pure (et non un langage purifié), pour qu’ils invoquent tous le Nom de Y.H.V.H. pour le servir d’une même épaule." (Sophonie 3 : 9)



Pour la nouvelle année 5774, nous vous souhaitons, chers lecteurs et lectrices, que le D.ieu des Hébreux Se révèle à vous plus intimement comme LE TOUJOURS PRESENT. Qu'Il vous permette de savourer le Fruit de la Tora et de vous en nourrir, au lieu d'en lécher seulement l'écorce et de chercher ailleurs des "compléments" creux, toxiques et qui ne nourrissent pas.



Durant 15 ans, nous avons sillonné vos villes et campagnes, vous invitant à venir reprendre ici des forces. A présent, ni notre temps, ni notre maison ne suffisent plus. Plusieurs familles rencontrées dans vos pays montent à Sion. Nous sommes occupés à les aider dans cette immense transplantation, dans leur nouvelle vie et leur nouvelle langue.



Vous pouvez encore nous contacter par fil. Ne cassez pas ce fil, la Délivrance approche.



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[1] Sortie d'Egypte : an 2448 de la Création, 1312 avant l'ère chrétienne.



[2] "Ta femme" n'est pas mentionnée car elle fait partie de toi-même.



[3] "Sept" c'est en hébreu שֶׁבַע (chév'â), racine du verbe "prêter serment".



[4] Le Jour Un de la Délivrance n°1 est paru, voir bon de commande joint de couleur jaune, le n°2 arrive bientôt.



[5] Attention par contre aux "codes de la Bible" de Michael Drosnin et de ses émules quand ils prétendent révéler l'avenir.



[6] Consolez, consolez mon peuple n°3, initiation à la guématria, voir bon de commande.



[7] Remontant à 33 siècles, ce n'est nullement le "commandement nouveau" que le "Nouveau Testament" revendique pour lui.



[8] Le mot hébreu   רֵעֶה   (ré’ê) désigne le compagnon et non un prochain théorique.



[9] Ces théories viennent d'Allemagne, la nation mi-catholique, mi-protestante la plus avancée d'Europe. Cette Europe, qui a pour capitale spirituelle Auschwitz, tente de récidiver une nouvelle shoah en soutenant l'islam contre nous (et contre elle-même). Replaçons ces théories dans leur contexte global. Voir notre étude sur Edom et Amaleq dans Apprends-nous à compter nos jours n°3.



[10] . Elohim’ signifie à l’origine "juges".



[11]. 86, on le trouvait déjà (voir tableau) dans כָּמוֹךָ (kamokha) "comme toi-même" ("Tu aimeras à ton compagnon comme toi-même : je suis Y.H.V.H."). Tu dis à Elohim que tu l'aimes ? Fais-en la "preuve par 86".



Emmanuel Lévinas enrichit l’interprétation traditionnelle de כָּמוֹךָ (kamokha) « comme toi-même », non pas simplement en « autant que toi-même ». Tu ne deviendras « toi-même » que par « l’amour à ton compagnon » et à tout ce qui lui appartient.



[12] Qohéleth 2 : 22, Né'hémya 6 : 6



[13]  Des compléments au "Système Sept".



[14] הַשֵּׁם HaChèm = Le Nom : ainsi le désignons-nous quand nous parlons de Lui. Nous l'appelons אֲדֹנָי Adonaï = Mes Maîtres, quand nous Lui parlons. Bien distinguer אֲדֹנָי de אֲדֹנִי Adoni = Monsieur.

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