mardi 2 janvier 2007

Pourquoi l’hébreu s’écrit sans voyelles

בס''ד
Le message de la Bible hébraïque arrivant directement d'IsraEl

Quand vous lisez le français, il est rare que vous ayez besoin de déchiffrer consonnes et voyelles, à l’exception des mots nouveaux ou des noms propres étrangers. Quand on dit d’un enfant qu’il sait lire, c’est qu’il ne déchiffre plus. A force d’entraînement, il reconnaît les mots comme des voiliers, à leur gréement, selon la comparaison d'Alain dans ses Propos sur l'éducation. Vous apprenez à parler vers l’âge d’un an, puis à écrire vers l'âge de cinq ans, une fois bien entamé l'apprentissage auditif et oral de votre langue maternelle. Ceci, c’est l'explication au premier niveau de l'inexistence de voyelles hébraïques : il faut respecter les étapes naturelles. Pourquoi sauriez-vous lire – prononcer l’hébreu lu sans voyelles - avant de comprendre et de savoir parler ?
Mais il est à l’inexistence de voyelles hébraïques une autre raison plus profonde : Si D.ieu dicte Sa Parole dans un texte ne comportant que des consonnes, c’est pour mettre l’accent sur la nécessité de ne la lire qu'avec Son peuple IsraEl.
Vous pouvez capter seuls l'image : les consonnes.
Oh pardon. Je répète :
Vous pouvez capter seuls l'image : les consonnes.
Mais si vous voulez le son, vous avez besoin du Juif qui vous donnera les voyelles.
Ces « voyelles » qui ne font pas partie du Texte hébreu ont une valeur symbolique. Elles rappellent la nécessité de ne lire le Texte que dans son Contexte. C’est tout le problème du christianisme.
Après que Rome eût détruit le royaume de Judée il y a 19 siècles, le message hébreu de Jésus, que ses amis appelaient Rabbi Yéchou’â, ne fut plus interprété que dans le contexte de la pensée gréco-romaine. Il fut alors mêlé d’éléments empruntés à la philosophie grecque (opposition idée/matière, Logos), puis au culte de Mithra (comparer les fêtes chrétiennes aux fêtes bibliques).
Les temps changent, et nombre de lecteurs chrétiens de la Bible hébraïque veulent aujourd’hui replacer le Texte dans son Contexte initial, et vivre en frères avec celui que le Père de tous les êtres humains présente à Pharaon comme son fils aîné, IsraEl (Chémoth / Exode 4 : 22). Le frère aîné peut ainsi partager le pain à la table familiale.
Il est vrai que ce que D.ieu a demandé à Avraham est exigeant : Pars pour toi (et/ou : vers toi), de ton pays, de ton lieu de naissance et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. (Béréchith / Genèse 12).
L’engagement de fils et fille d’Avraham est non seulement idéologique (oui au vrai D.ieu / non aux idoles) mais aussi culturel : et c'est là que le bât blesse, car l’antisémitisme est vivace. Il est permis de franciser, d’américaniser, surtout pas de judaïser.
Le dualisme idée / matière, la philosophie des Grecs, a pénétré le judaïsme sous Philon d’Alexandrie avant de s’installer en roi dans le christianisme occidental. L’engagement pour le vrai D.ieu a seul été qualifié de spirituel, tandis que toute la dimension culturelle et linguistique du texte, le contexte qui le porte et l’explique, ont été taxés de charnel et de nationaliste. On a séparé l’âme du corps : c’est la définition d’un meurtre.
Pourtant, AVANT de confesser Ton D.ieu est mon D.ieu (au présent dans le texte original), Ruth s’engage D'ABORD physiquement : Ton peuple est mon peuple. Et bien plus encore : dans son amour filial pour Na’ômi, elle prévient qu’elle l’accompagnera partout.
Avraham chargé du message du seul vrai D.ieu, Ruth une des ancêtres du Roi David, ne sont pas des êtres humains désincarnés. La Parole de D.ieu s’est faite chair, et précisément chair hébraïque et juive.
De même, vous ne pouvez entrer dans le Livre sans aussi entrer dans le peuple, dans la mentalité de sa langue. Il ne viendrait à l’esprit d’aucun étudiant espagnol aimant Shakespeare de ne le lire qu’en espagnol. Travaillons ensemble à ce que cette Bible que vous aimez ne soit pas du Shakespeare en espagnol.
La Parole de D.ieu est écrite depuis l’origine sur un rouleau. Ouvrons-le ensemble : quelle merveille de pouvoir lire à l’intérieur du rouleau. Vous direz bientôt : Comment ai-je pu en rester à lécher l’écorce, quand il y avait le jus à savourer ?

Cet article est tiré de notre étude « Apprends-nous à compter nos jours ».

PS : Pour commander cette étude et pour toute précision,
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